Accueil en résidence de recherche de François Guizérix du 21 août au 8 septembre 2023
L’Institut accueille François Guizérix dans le cadre de son programme de recherche.
François Guizérix mène des recherches sur des peintres théoriciens et des historiens de l’art tels Wassily Kandinsky et il étudie le lien entre la marionnette et l’abstraction.
À l’Institut, il partage son temps de travail entre des recherches théoriques au Centre de documentation, et pratiques, avec des essais dans la Blackbox (salle de répétition).
Il s’agit pour lui d’effectuer des lectures croisées, de recenser un nombre suffisant de textes pour l’étude de la notion paradoxale de « marionnette abstraite », « marionnette absurde », et de plonger dans les écrits de Kandinsky, « Point et ligne sur plan » et ses « Cours du Bauhaus » afin d’essayer d’en extraire des possibles convergences et correspondances avec l’art de la marionnette, comme Oskar Schlemmer, artistique emblématique du Bauhaus et père du « performing art », le fit pour la danse.
« Ainsi, nous entrevoyons, au lointain de notre recherche, le propos du mythe de la caverne, où les prisonniers de la caverne prennent les ombres projetées pour des objets réels, alors qu’ils sont eux-mêmes des effigies du monde invisible que nous ne pouvons pas représenter. Par extrapolation, pouvons-nous dire que si Platon avait été témoin de l’art moderne, il aurait accepté l’art abstrait puisque ce genre d’art ne vise pas à reproduire le réel ? Pouvons-nous dire que l’art non mimétique est capable de se saisir du « monde des idées » ? Différents domaines, diverses questions, que la marionnette, tête chercheuse, chignole ancienne, devra creuser, expérimenter au cours de la résidence, dans la mesure des possibles, « dans la mesure de l’impossible ». »