Accueil de Gabriel Hermand-Priquet en résidence de recherche du 9 au 20 décembre 2024
La Grammaire de la manipulation, formulée par Gaston Baty et sa troupe des Marionnettes à la française, visait à établir un vocabulaire commun pour comédiens et marionnettistes. Retranscrite par André-Charles Gervais, elle reste une référence pour la transmission de la marionnette à gaine. Gabriel Hermand-Priquet explore son évolution, s’inspirant de son apprentissage auprès de Yeung Faï pour adapter ces techniques à la formation contemporaine des comédiens-marionnettistes.
La Grammaire de la manipulation a été formulée sous l’égide de Gaston Baty, lors des recherches menées par sa troupe des Marionnettes à la française afin d’établir un socle de vocabulaire et de technique commun à ses membres, qu’ils ou elles soient comédien·nes de formation ou marionnettistes issu·es d’un enseignement traditionnel.
Retranscrite par André-Charles Gervais, celle-ci peut être considérée comme une étape dans la transmission de la marionnette à gaine et sert, aujourd’hui encore, de base à nombre de marionnettistes et pédagogues.
En relevant les traces et les témoignages de celles et ceux qui s’en sont emparé·es, inspiré·es et en s’appuyant sur sa propre pratique et son apprentissage de la gaine chinoise durant plusieurs années auprès du maître Yeung Faï, Gabriel Hermand-Priquet cherchera comment s’est reformulée la transmission de ces techniques pour passer d’un apprentissage traditionnel à une pédagogie à même de s’inscrire dans la formation globale du comédien·ne-marionnettiste.
Gabriel Hermand-Priquet, lui-même marionnettiste et pédagogue, est diplômé de la 4e promotion de l’ESNAM où il est revenu régulièrement pour partager sa pratique et son enseignement.
Nourri par l’Aïkido, la danse improvisation et d’autres enseignements corporels, ce travail s’exprime également à travers ses nombreuses collaborations en tant qu’interprète, auteur, constructeur de marionnettes ou conseiller artistique. Il entretient notamment, depuis plus de vingt ans, une relation artistique avec Roman Paska et Tibo Gebert.
Au sein de L’Ateuchus, la compagnie qu’il porte avec Virginie Schell, il développe son travail pédagogique qui considère la marionnette comme un objet de lien et la relation comme principe sous-jacent aux techniques d’animation.
Les fruits de cette recherche viendront notamment nourrir celui-ci par la formulation d’une pédagogie proposant une approche différente de la transmission de la marionnette à gaine basée sur une écoute plus globale du corps.
Une partie de cette recherche composera également une section de l’exposition permanente de La BatYsse, lieu dédié aux arts de la Marionnette qui prend racines dans la maison natale de Gaston Baty dont L’Ateuchus assume la direction artistique.