Emeline Rotolo : résidence de recherche en février

Les marionnettes, estampe d’Adolphe Midy à partir d’une peinture d’Antoinette Cécile Hortense Haudebourt, chez Rittner, Paris, 1829. BnF
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Emeline Rotolo est accueillie en résidence de recherche du 12 au 28 février (puis du 14 au 18 avril).

Emeline Rotolo est chargée d’études documentaires, responsable des archives relatives à la musique, aux arts du spectacle et au cinéma aux Archives nationales de France. Elle mène, en plus, à l’École Pratique des Hautes Études une thèse de doctorat en histoire sur les spectacles de marionnettes à Paris et Bordeaux dans la première moitié du XIXe siècle sous la direction de Jean-Claude Yon (PSL/EPHE/SAPRAT).

La résidence de recherche est consacrée à la poursuite de la rédaction de ce projet grâce à l’accès aux ressources spécialisées conservées par le Centre de Documentation et des Collections du Pôle International de la Marionnette.

La thèse se concentre sur une période charnière de transformations des spectacles de marionnettes. La confrontation entre deux espaces urbains permet de cerner la place de ces spectacles à Paris et dans une grande ville de province, Bordeaux, à une période où l’offre scénique est étroitement contrainte et surveillée par l’État. Relégués au statut de « spectacles de curiosité » et contraints à la mobilité, la majorité de ces spectacles de marionnettes restent des spectacles forains alors que quelques-uns accèdent à une salle en ville. Toujours présents bien qu’éclipsés par d’autres pratiques artistiques, les spectacles de marionnettes servent de référence à la révolution romantique et continuent à être les témoins de leur temps. L’iconographie, la terminologie et les conditions des spectacles propres aux arts de la marionnette et au marionnettiste se recomposent. Outre une évolution esthétique des spectacles et donc de l’objet-marionnette, cette période est aussi l’occasion d’interroger le geste créateur du marionnettiste.

Les marionnettes, estampe d’Adolphe Midy à partir d’une peinture d’Antoinette Cécile Hortense Haudebourt, chez Rittner, Paris, 1829. BnF