Accueils en résidences de Recherche

En juin 2025

Alice Jäger (France) est accueillie en résidence du 2 au 6 juin puis du 16 juin au 10 juillet, afin de poursuivre ses recherches pour sa thèse sur la représentation des expériences minoritaires dans le théâtre de marionnettes contemporain.
Doctorante contractuelle au sein du laboratoire Passages XX-XXI de l’Université Lumière Lyon 2, Alice Jäger consacre ses travaux de thèse à la représentation des expériences minoritaires dans les arts de la marionnette contemporains. Sous la direction de Julie Sermon, la thèse aborde le champ de la marionnette à partir de ses représentations des groupes, personnages et expériences minoritaires. Dans une démarche transdisciplinaire, elle s’adosse aux apports théoriques des études culturelles, des études queer, des études décoloniales et post-coloniales, tout en restant fortement ancrée aux théories et pratiques des études théâtrales.
Elle s’est formée à la construction (auprès d’Aurianne Bourbonneux, diplomée du Théâtre aux Mains Nues) et à la manipulation de marionnettes (auprès du collectif Projet D) et d’objets (avec Shirley Niclais) pour pouvoir mieux appréhender ses objets d’étude, et mener des enquêtes approfondies sur les procédés de création (par le biais de l’observation et de l’entretien compréhensif).
Après avoir soutenu, au sein du département d’études théâtrales de la Sorbonne Nouvelle, son mémoire de recherche dirigé par Eloi Recoing et intitulé « Sortir les marionnettes du placard ; praxis queer dans les théâtres de marionnettes contemporains en France », elle s’est tournée vers le métier de chargée des relations avec le public au TGP (CDN de Saint-Denis). Elle a également été assistante metteuse en scène pour la compagnie normande Sur Nos Lèvres et constructrice de décor pour le cinéma d’animation.
La résidence de recherche sera l’occasion, dans le cadre de ses travaux de thèse, d’un travail approfondi de mise en perspective historique des représentations contemporaines autour des enjeux de construction et d’esthétique dans la représentation des expériences minoritaires. Elle permettra l’élaboration d’un panorama des différents modes de représentation des figures minorisées depuis les années 1950 et jusqu’aux années 2000.

Charles Nomwendé Tiendrebéogo (Burkina Faso) est accueilli en résidence du 2 au 13 juin. Chercheur et artiste , il prépare une thèse sous la direction de Guy Freixe intitulée “Réécriture ou adaptation, dans le ou les langage(s) théâtral(aux) contemporain(s), d’une pratique traditionnelle africaine : Les masques en fibre dans certaines ethnies du Burkina Faso”.
Charles Nomwendé Tiendrebéogo est artiste-comédien et performeur, metteur en scène, formateur, doctorant en art du spectacle. Il est issu du Centre de formation et de recherche en arts vivants (CFRAV) de Jean-Pierre Guingané́, Ouagadougou (BF). Il travaille ensuite comme assistant de Ildevert MEDA, illustre metteur en scène burkinabè, avant de poursuivre une formation du côté de l’Academia Teatro Dimitri en Suisse pendant l’année académique 2015/16 pour un cursus master « in Physical Theater. » Au fil des ans, il s’est produit dans plusieurs représentations théâtrales au Burkina Faso, en République Tchèque, en France, en Italie, en Suisse…
Soucieux d’approfondir ses connaissances dans ce domaine, il se lance dans une expérience de post-master du côté de la République Tchèque avec Pavel Stourac. Il a mis en place à Ouagadougou au Burkina Faso une structure artistique dénommée ARCI (Art-complet / Recherche / Créativité / Innovation) et écho-spectacles, une plateforme de vente de tickets de spectacles en ligne et de publicité des évènements artistiques.
En tant que doctorant, il questionne le sujet suivant : « L’adaptation du masque zoomorphe traditionnel africain dans le théâtre contemporain : Une approche interculturelle de préservation et d’innovation ». Comment le théâtre peut-il être au service de la pratique traditionnelle du masque d’Afrique et vice-versa à l’heure du contemporain. Il explore ainsi l’intégration des masques zoomorphes africains traditionnels dans les pratiques théâtrales contemporaines en cherchant comment ces masques zoomorphes pourront être adaptés et utilisés dans le théâtre moderne, tout en préservant leurs significations culturelles. Cette recherche mettra en interrogation trois éléments essentiels de base que sont : le masque (adapté au théâtre), le corps (de l’acteur) et l’animalité. En d’autres termes : esprit, corps et âme. Ces éléments de base s’approvisionneront de rythmes, d’expressions corporelles et de langages.